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Alpine Lakes Tour 2022 : le programme en détail par Benoit Mouren !

Vous connaissez sûrement l’Alpine Lakes Tour grâce à la GlaGla Race, impressionnante course de SUP Race qui rassemble en chaque début d’année plusieurs centaines de concurrents du monde entier. Mais saviez-vous que l’Alpine Lakes Tour est aussi 7 autres étapes, en France, Suisse et en Italie ? Sous terre, en haute montagne au Paradise, sur des lacs, des canaux ou même le Rhône, ce circuit est une occasion de pagayer dans des lieux originaux, tout en partageant la ligne de départ avec des champions comme avec des débutants, et ce, tout au long de l’année. Nouveauté en 2022 : la Leman Crossing, une incroyable épopée en Dragon pour traverser le lac Léman d’Est en Ouest. Et en plus, l’avant dernière étape, la Lyon Paddle Show Race, a été labélisée Championnats de France SUP Race par la Fédération Française de Surf ! Pour vous présenter tout ça en détail, qui de mieux que son organisateur, Benoît Mouren ?

Bonjour Benoît, l’année SUP a démarré de belle manière avec les 750 participants de la GlaGla Race. Comment expliques-tu le succès populaire de l’Alpine Lakes Tour ? Comment a évolué le circuit depuis sa création ?

Bonjour TotalSUP. Oui effectivement la 10ème saison de l’Alpine Lakes Tour commence bien ! La GlaGla Race a été un succès incroyable : alors que nous étions au pic de la vague Omicron, nous avons battu notre record de participation ! Beaucoup de concurrents inscrits, notamment de Grande-Bretagne pour qui les frontières étaient fermées, ou de pays lointains (Corée du Sud, Inde, Sénégal notamment) ont dû annuler. Ils ont déjà annoncé qu’ils seraient là en 2023 (la GlaGla Race 2023 aura lieu du 20 au 22 janvier). On a eu beaucoup de chance : de très belles conditions météo, un super LIVE avec 8 Mont Blanc, TotalSUP et SUP Passion, une très belle course avec 2 nouveaux vainqueurs hyper contents de leur perf : Laura Quetglas (Espagne) et Bruno Hasulyo (Hongrie) chez les hommes.

La GlaGla Race est la course la plus connue et la plus populaire. Tout l’Alpine Lakes Tour fonctionne de la même façon : de jolis parcours, de beaux paysages, des expériences variées, des fidèles qui insufflent un esprit de convivialité, de fair-play, de bonne humeur et de partage. Chacun y trouve sa place : le n°1 mondial comme le débutant, le compétiteur de 70 ans comme celui de 7 ans, les femmes sont très présentes : elles étaient même plus nombreuses que les hommes à l’Alpine Paradise Race et à la BAT Race.

Peux-tu nous résumer chacune des 7 autres dates du calendrier de l’Alpine Lakes Tour en 1 phrase par événement?

Oui je peux 😉

  • BAT RACE : la seule course de SUP sous la surface de la Terre !

  • LEMAN CROSSING : Une aventure en équipe sur le plus grand lac d’Europe.

  • TROPICAL RACE : Une étape sous le soleil de l’été sur un des spots les plus prisés de Genève, ambiance tropicale !

  • ALPINE PARADISE RACE : le paradis du SUP alpin avec un lac à l’eau turquoise, à 2000m d’altitude, au pied des 4000 m et basé dans un refuge confort juste au bord de l’eau !

  • LYON PADDLE SHOW RACE : La course urbaine qui traverse la très belle ville de Lyon juste après le salon pro européen du Kayak et du SUP.
  • VERY FLAT RACE : La plus flat des étapes de l’Alpine qui joue chaque année à guichets fermés !

Il y a beaucoup d’habitués au circuit mais quel renouveau as-tu observé parmi les participants au cours des dernières années ?

L’Alpine Lakes Tour a pris de l’ampleur d’année en année et attire des pratiquants de tous les niveaux. Certains nous ont quitté, souvent parce qu’ils ont arrêté le SUP, notamment pour passer à la wing ou au foil.  Nous avons toujours eu à cœur de rester simples et humbles. On essaie de ne pas se la “péter” et du coup nos courses ne font pas peur : les pratiquants débutants ou loisirs ne se disent pas : “non ce n’est pas pour moi, je vais avoir l’air ridicule”. Cela permet de se renouveler.

Néanmoins le niveau, surtout au cours des 2 années avant le COVID, a énormément monté : à force de s’entraîner et de participer à plein de courses, nos participants ont énormément progressé. Ils sont passés à des boards en carbone de plus en plus fines et performantes. Du coup heureusement qu’on a régulièrement des nouveaux qui arrivent, ça évite de devenir trop élitiste. Nous avons des participants qui viennent principalement de France, Suisse et Italie. Cette année nous avons 4 étapes en France, 3 en Suisse et une en Italie.

Une des évolutions les plus notables est celle de la participation des femmes : il y a une nouvelle génération de SUPeuses super fortes et enthousiastes, on l’a vu notamment à la GlaGla Race et à la BAT Race, notamment chez les Suissesses.

L’aspect sécurité est également un point important dans l’organisation d’événement. On limite souvent ça à dire qu’il faut porter un gilet, mais la sécurité c’est aussi des aptitudes et des connaissances. Que peux-tu nous dire sur ce sujet en tant qu’organisateur ?

Oui, je trouve qu’on a tendance à déresponsabiliser les pratiquants et que les “autorités” ont tendance à se surprotéger pour ne pas être pris à défaut. Globalement les sports nautiques sont sur-réglementés. L’eau fait peur. Notre territoire c’est la montagne et en montagne on fait ce qu’on veut ou presque : on peut skier sur des pistes sur fréquentées à la vitesse qu’on veut, sans savoir skier, sans casque. On peut partir en ski de randonnée par risque 5/5 d’avalanche sans ARVA, ni aucun autre matériel de sécurité. En revanche, pour pratiquer le Paddle Yoga dans 50 centimètres d’eau avec 2 personnes pour encadrer, il faut absolument porter un gilet de sauvetage, c’est trop dangereux autrement 😉 Nous sommes pour une approche responsable avec des contraintes et limitations adaptées au risque, de la manière la plus objective possible. Les accidents sont toujours possibles, mais le SUP est un sport qui n’est pas dangereux. Le leash est l’équipement de sécurité principal et il est surtout important que les compétiteurs connaissent leurs limites et sachent renoncer ou s’arrêter si leur condition physique ou les conditions météo l’exigent. Pour les pratiquants loisir, il faudrait faciliter l’apprentissage de la technique de base pour être capable de rentrer si le vent se lève et également être capable de voir arriver un orage, le vent ou tout phénomène météo potentiellement dangereux.

Grâce au SUP race et entre autres les événements de l’Alpine Lakes Tour, de nouveaux adeptes ont découvert que le stand up paddle n’était pas qu’un loisir de plage mais pouvait être aussi une vraie pratique sportive régulière tout au long de l’année. Que fait l’Alpine Lakes Tour pour œuvrer dans l’évangélisation du SUP Race?

Si j’organise l’Alpine Lakes Tour depuis bientôt 10 ans, c’est parce que j’ai à cœur de promouvoir ce sport. C’est ma principale motivation. Au début (2012-2016) il était facile de motiver les pratiquants à participer à des compétitions. Depuis l’explosion de la pratique, tirée par les offres à bas prix en supermarché et sur le web, il y a 2 mondes : celui de la pratique de plage, pour se baigner, quasiment en mode matelas pneumatique ou on peut éventuellement se tenir debout 😉 et celui de la pratique sportive et de compétition.

L’enjeu, je pense, est d’abord de faire connaître la pratique sportive et ensuite de motiver à participer à des compétitions au format adapté à ce public. Nous avons lancé sur certaines étapes de l’Alpine Lakes Tour des “POP RACE” dont le concept est justement d’offrir un format ludique et accessible à tous. Nous souhaitons poursuivre et nous aimerions être aidés dans cette tâche par ceux dont le rôle est de promouvoir l’activité sportive pour tous.

Autour de l’actualité de l’Alpine Lakes Tour, il y a également la toute récente création de la Ligue de Surf de la région Rhône-Alpes et l’avant dernière étape à Lyon labelisée Championnat de France SUP Race FFS. Comment l’activité fédérale impacte/va impacter le circuit?

Oui, nous avons ressenti le besoin de mettre en place cette ligue Auvergne Rhône Alpes pour justement appuyer sur la dimension sportive et officielle du “Paddle”, que les politiques, élus, autorités administratives locales aient un interlocuteur officiel, qu’on puisse mettre en place des formations, des stages sécurité, aider les clubs, promouvoir la pratique sportive !

Les championnats de France à Lyon, la plus grande ville de la région, ça part de la même volonté : promouvoir le stand up paddle auprès de toute la population, donner de la visibilité à cette pratique, donner envie aux jeunes, aux vieux, à tous de ramer !

Enfin l’Alpine Lakes Tour, c’est aussi un volet solidarité avec des causes qui sont défendues et des associations qui sont portées. Peux-tu nous dire lesquelles et comment?

Une des dimensions du SUP qui m’intéresse c’est le côté “ça fait du bien!”. C’est un sport qui n’est ni dangereux, ni polluant, ni bruyant, et qui est bon pour le corps et l’esprit ! Il est bon pour les femmes qui ont un cancer du sein, il est bon pour les parkinsoniens, il est bon pour les personnes en rééducation après un accident, il est bon pour les personnes âgées qui peuvent s’y mettre à 70 ans. Nous ne souhaitons pas participer à ces actions pour l’image mais parce que c’est tellement naturel vu les atouts de ce sport. Alors oui nous sommes toujours très heureux d’accueillir Ingrid Ulrich et son association “Au delà de l’Océan” et depuis l’an dernier Christophe et son association “Paddle contre Parkinson”.

Merci Benoît pour tes réponses, et rendez-vous à la prochaine étape de l’Alpine Lakes Tour : Canal de Savières + Lac du Bourget !

Plus d’infos sur l’Alpine Lakes Tour et inscriptions :
Site officiel / Facebook / Instagram

Tous les événements de l’Alpine Lakes Tour sont sur le Calendrier Stand Up Paddle de TotalSUP

A propos de l’auteur

Laurie Montagner

Windsurf, wakesurf, surf, wingfoil et surtout SUP race, vous trouvez Laurie dans le Sud-Ouest, partout où il y a de l’eau entre Gruissan, la Garonne et Capbreton. Passionnée des sports nautiques, elle passe son temps à surfer, que ce soit sur la vague… ou sur le web ! Laurie est en effet spécialiste en marketing et développement web, de l’écriture de lignes de code à la réalisation de vidéos professionnelles. Très attirée par la compétition, vous l’avez sûrement déjà croisée sur l’un des évènements SUP aux quatre coins de la France !

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